Au révélateur toulousain

Un match face à Toulouse, ça fout toujours la trouille mais c'est aussi le moyen de se jauger. Devant une équipe toulousaine qui n'avait pas lésiné sur les moyens et qui a eu l'honnêteté après le match d'avouer qu'elle était venu pour gagner, le BOPB a réalisé une grande performance. Ce groupe rouge et blanc respire à pleins poumons l'envie, l'enthousiasme, la joie de jouer et tout simplement le plaisir d'être ensemble. Cela faisait bien longtemps qu'Aguilera ne s'était pas levé et n'avait pas vociféré en voyant trois magnifiques groupés-pénétrants avancer, avancer, avancer. Mais ce BOPB nouveau ce n'est pas que cela. Face au Stade Toulousain, les Rouge et Blanc se sont permis des relances de leurs 22m. Quant à l'essai de Damien Traille à la conclusion d'un lancement de jeu de Yann Lesgourgues magnifiquement poursuivi par Aled Brew, il figurera certainement dans les dix plus beaux essais du Top 14. Pour sa part, Jean-Pascal Barraque, toujours aussi impeccable au pied ...mais aussi dans le jeu, a pu apprécier les « cccchhhhuuuutttt !!! » qui l'accompagnaient depuis les tribunes à chacune de ses tentatives. Et sur sa dernière réussite, l'ouvreur du BOPB a peut être entendu son nom repris par le public à l'instar du désormais célèbre « Diiiiimmmmiiiitriiii...... ». Pas besoin de sondage, s'il continue « JPB » deviendra l'un des chouchous d'Aguilera.
Il n'y a pas de grande équipe sans grands supporters. La preuve ! Le niveau sonore autour d'Aguilera a vraiment augmenté depuis le début de la saison. Et ce n'est pas forcement dû aux « Stampers », l'excellent groupe qui animait le pique-nique d'avant-match, les « Ici, ici, c'est le B.O », traduction littérale d'un tube rochelais va devenir un refrain très prisé.
Certains ont fait la fine bouche après les succès obtenus face au Stade Montois et à Agen. En battant le Stade toulousain, le BOPB a signé pour figurer dans le groupe de tête du Top 14.                                                 

          Vivement le match de Montpellier !

         Jean-Louis Berho