« chaud effroi »

 
Les Biarritz-Montpellier se suivent et ne ressemblent pas, heureusement ! Au mois de décembre dernier par une froide fin d’après-midi automnale, les Héraultais étaient venus s’imposer à Aguilera (30-23). Neuf mois plus tard, c’est à une nouvelle naissance qu’a assisté Aguilera : le renouveau du BOPB. Pourtant tout n’a pas été rose et il faut bien l’avouer que la première mi-temps s’est terminée aux forceps. Ah ! si seulement Jean-Pascal Baraque avait eu un brin de réussite. La semaine dernière, après avoir anéanti les tentatives du Toulousain Lionel Beauxis, le vent estival virevoltant a  joué un vilain tour au jeune ouvreur rouge et blanc. Sincèrement touché, le nouveau-né des réalisateurs du Top 14 pourra toujours se consoler : Aguilera ne l’a pas lâché, tapant même dans ses mains lors de sa tentative victorieuse. Les beaux jours reviendront pour « JPB » …


Bizarre, vous avez dit bizarre. Une première mi-temps étrange à l’issue de laquelle le BOPB aurait dû mener mais durant laquelle les attaques héraultaise ont fait frissonner les plus chauds  supporters biarrots. Un score à l’ancienne (3-3) et des tas de questions : vont-ils tenir le choc ? va-t-on regretté ces points laissés en route ? etc, etc…
Et puis, entre la 54ème et la 58ème minute, les cartons jaunes sont tombés, des sanctions un peu sévères pour nos hôtes, il faut l’avouer. Mais l’arbitre fait partie du jeu. Alors comme le chanterait Alain Souchon, il y eut la balade de « Gim » dans la défense visiteuse. Charles Gimenez, l’homme aux crochets de feu perçait. Ballon pour Takudzuwa N’Gwenya mis à débordement  qui délivrait une bijou de passe à l’intérieur à Iain Balshaw pour un  splendide essai entre les poteaux.
Neuf minutes plus tard, Benoît Guyot qui n’avait plus joué depuis la finale de l’Amlin Cup faisait son grand retour. Et quel retour ! Sur son premier ballon « Ben » s’en allait marquer le deuxième essai biarrot. Savait-il qu’il s’attaquait au record du marqueur le plus rapide de l’Histoire du BO ? Guillaume Bergos a dû tremblé. En mai 2005, lors d’un Bourgoin-Biarritz (28-20), le talonneur entré à la place de Jean-Michel Gonzalez, lançait près de la ligne berjallienne. Ballon dévié , récupération  et après …dix secondes de présence sur le terrain, il établissait un record difficile à battre.
Samedi, les Montpelliérains ont connu un terrible « effet boomerang ». A peine le temps pour eux de remettre en jeu que Yann Lesgourgues héritait du ballon. Petit coup de pied par-dessus la défense héraultaise, rebond favorable à la « Serge Blanco », essai. Et retour pour les visiteurs derrière leurs poteaux ! Essai du bonus offensif croyait –on jusqu’ à une minute de la fin quand Thomas Combezou , le centre héraultais jetait un froid glacial sur Aguilera en marquant l’essai qui annulait ce précieux point de bonus somme toute inespéré..
Un goût sucré-salé à la bouche, certains supporters biarrots sortaient douchés du match (remarquez avec ce temps !). Ils avaient tort. A la mi-temps, combien auraient signé pour une simple victoire ? sans être géniaux, les Rouge et Blanc ont gagné un match, l’auraient-ils gagné la saison passée. ? Il faut apprécier notre bonheur : quatre matches, quatre victoires, un candidat aux barrages qui repart sans un bonus défensif. Et encore trois essais aussi beaux les uns que les autres. Que demande le peuple ? que toujours nous allions vers la victoire….

Jean-Louis Berho